Transports

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• Ecriture et interprétation : Bénédicte Monnoye

 

• Travail d’acteur : Félicianne Ledoyen

 

• Scénographie : Frédéric Houtteman

 

• Création lumières: Stephen Ferrari

 

• Enregistrement voix off : Daniel Dejean

 

• Arrangements sonores : Stephen Ferrari

 

• Régie son et lumières: Stephen Ferrari

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Transports ou un personnage en quête de vie, nous parle de l’évolution personnelle et émotionnelle d’une jeune femme à travers les transports en commun.

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Elle est excessive, elle éclate, ne laisse personne l’approcher . Elle, elle rejette, elle « éructe », elle n’aime pas ce monde qui l’inquiète, qui la déroute, qui l’angoisse, qui l’empêche d’être.

Alors elle insulte, elle boude, elle crache. Elle en veut terriblement à ce monde qui ne fonctionne pas comme elle l’entend. Elle n’aime ni les enfants, ni les jeunes, ni les vieux, ni les beaux, ni les laids. Personne, elle n’aime personne.

 

Et pourtant, un petit signe, un battement de paupière nous disent qu’elle ne demande qu’à être étonnée, surprise, aimée.

Alors elle s’ouvre petit à petit, un œil d’abord qu’elle referme tout aussi vite qu’elle l’a ouvert mais pour l’ouvrir encore…

 

Les personnages qui, comme des anges, passent dans sa vie pour l’éveiller à la vie, elle en a peur, et elle les rejette en projetant sur eux toutes ses angoisses qui l’empêchent de respirer et qui la font mourir un peu plus chaque jour.

Et puis, un sourire d’enfant, un regard amoureux, un personnage encore plus perdu qu’elle ; voilà qu’elle respire et regarde d’une autre façon ceux qui partagent son siège dans le train, tram, bus, métro.

Une autre façon de voir la vie. Un autre regard sur le monde. Une envie de vivre, de vivre, oh oui, de vivre.

 

Elle est seule sur son plateau, au bord du gouffre. En dialogue, en monologue, en discours, en jugement, en mépris pour ne pas être touchée.

Elle est préparée, équipée, bardée pour passer la journée en passant d’abord dans un transport en commun…

Elle ne supporte pas la promiscuité, c’est un enfer……

Et puis elle tombe dans le gouffre. Ça ne lui fait pas si mal que ça. Elle se rend compte que le gouffre, c’est elle.

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Les transports en commun sont des espaces publics devenus malheureusement des lieux de violence et d’agression. Ils sont le miroir d’une société malade en plein désarroi et en manque total de communication. Les identités y sont souvent bafouées. Le moindre regard, le moindre geste, le moindre sourire, s’il est mal interprété, peut déclencher un incident.

 

Des personnes s’y sentent déstabilisées car le seul espace existant dans les transports en commun, est obligatoirement partagé avec des gens non choisis qui font peur – la peur de soi devient souvent la peur de l’autre - et qui la plupart du temps ne sont que de passage à moins que, une de ces rencontres bouleverse votre vie…

 

Il est intéressant de rentrer dans le regard de ce personnage insolite comme sorti d’un autre monde pour mieux fixer les aberrations, les excès, la violence mais aussi la maladresse à la tendresse, à la douceur et à l’amour du monde dans lequel nous sommes ici et maintenant…

 

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